Juste un petit billet pour vous parler d'une maladie que je viens de découvrir...
Ma famille (moi y compris), nous avons souffert d'une grippe intestinale durant le congé de Noël.
Jusque là, rien de très particulier... Sauf que mon chéri n'arrivait pas à s'en remettre. Au bout de deux semaines, il n'était toujours pas guéri et perdait des forces.
On l'a mis sous antibiotiques et pendant 3 jours, il s'est senti mieux. Seulement, il était très faible, il avait de grosses douleurs dans les jambes. Celles-ci ont commencé à se paralyser. Il marchait un peu (très peu), comme une personne âgée, ne savait plus monter les marches, tombait. Puis, ce sont ses bras qui ont commencé à être faibles. Au point, qu'il n'a même plus pu ouvrir une bouteille...
Au début, nous avons cru que suite à l'importante déshydratation dont il avait souffert, ses muscles souffraient... Mais au plus les jours passaient, plus son état se détériorait. Nous avons fini par aller à la clinique (nous avions déjà vu 3 médecins généralistes). Et là, beaucoup de chance!!!!! Les spécialistes, qui nous ont reçus, ont diagnostiqué un syndrome de Guillain-Barré car ils avaient été confrontés à un cas identique 6 mois plus tôt...
GBS??? Késako???
Le syndrome de Guillain-Barré est une atteinte des nerfs périphériques
caractérisée par une faiblesse voire une paralysie progressive,
débutant le plus souvent au niveau des jambes et remontant parfois
jusqu’à atteindre les muscles de la respiration puis les nerfs de la
tête et du cou. Ce syndrome est aussi appelé polyradiculonévrite aiguë
inflammatoire, ou encore polyradiculonévrite aiguë post-infectieuse car
il survient souvent après une infection. Dans la majorité des cas, les
personnes atteintes récupèrent leurs capacités physiques au bout de 6 à
12 mois.
Le syndrome de Guillain-Barré est dû à une atteinte des nerfs
périphériques, qui sont les fibres nerveuses (sortes de « câbles ») qui
transmettent les informations depuis le cerveau ou la moelle épinière
(système nerveux central) vers les muscles ou les organes des sens
(nerfs moteurs ou sensitifs respectivement) ou vers les organes
internes (système nerveux autonome).
Tous les nerfs
commandant les mouvements des membres ou des muscles respiratoires
peuvent donc être touchés. Ces nerfs sont constitués de fibres
recouvertes d’une gaine isolante, appelée myéline, comparable à
l’isolant recouvrant les fils électriques. La myéline assure le bon
fonctionnement des nerfs et favorise la transmission dumessage nerveux.
Dans le syndrome de Guillain-Barré, la myéline est altérée
voire détruite (on parle de démyélinisation). Cette altération entraîne
un ralentissement (ou un « courtcircuit ») de la transmission du signal
nerveux, responsable des symptômes de faiblesse et de sensations
anormales. Si la transmission nerveuse est trop lente, ou si elle se
bloque, le malade peut même être paralysé. (nerfs moteurs ou sensitifs
respectivement) ou vers les organes internes (système nerveux
autonome).
La cause exacte du syndrome de Guillain-Barré
n’est pas connue, mais la démyélinisation a probablement une origine
auto-immune : les défenses immunitaires, qui normalement ne s’attaquent
qu’aux éléments « étrangers » (bactéries, virus…), se retournent contre
l’organisme lui-même et l’attaquent. Plus précisément, l’organisme
produit des anticorps (molécules de défense) nocifs, appelés
auto-anticorps, qui endommagent la myéline et occasionnent des
réactions inflammatoires douloureuses.
On ne sait pas encore
pour quelle raison les défenses immunitaires se dérèglent, mais il est
probable qu’une infection soit à l’origine de la réaction excessive et
anormale du système immunitaire. En effet, environ deux tiers des
personnes atteintes d’un syndrome de Guillain-Barré ont souffert d’une
infection virale ou bactérienne dans les jours ou les semaines
précédant le début des symptômes. Ces infections peuvent aller d’un
rhume banal à des maux de gorge en passant par des troubles gastriques
et intestinaux.
Pourquoi j'en parle??? Pour que l'on connaisse un peu plus cette maladie car pour nous si les médecins n'avaient pas été confrontés à elle quelques mois auparavant, on aurait pu chercher longtemps (et l'état de mon mari se serait aggravé...).
C'est une maladie rare et grave mais on en guérit généralement après de longs mois de rééducation et un traitement médicamenteux très lourd (mon mari a beaucoup de mal à supporter le traitement)
Nous sommes remplis d'espoir et nous allons nous battre contre cette "aberration" de la nature!
A très bientôt pour de nouvelles aventures perlesques...